En apprenant en juin 2019 que j’allais être affecté sur les îles Goto, je me souviens avoir été à la fois surpris et très excité. J’avais vaguement entendu parler de ces îles dans le cadre de cours d’histoire, comme étant le havre et le refuge des chrétiens dits « cachés » qui avaient fui les persécutions antichrétiennes du pouvoir shogunal, mais je n’en connaissais rien en dehors de cela.
Mon premier réflexe fut de vouloir en savoir plus sur ces îles, de lire et de me documenter. Par chance, mon ancien professeur à l’université, Philippe Pelletier, a écrit un récit de voyage : « les îles Goto, voyage aux confins de la Japonésie », un moyen d’en savoir plus sur ces îles du point de vue d’un géographe !
Mais la théorie ne remplaçant pas la pratique, le meilleur moyen de connaître les iles Goto fut bien sur d’y vivre. J’arrivais à Goto en août, en plein weekend d’Obon, une fête à l’occasion de laquelle beaucoup de japonais rentrent dans leur région d’origine pour se recueillir sur le tombeau familial. Ce fut l’occasion de découvrir une tradition spécifique à Nagasaki : les familles se rassemblent dans les cimetières pour boire un verre et allumer des petits feux d’artifice ! Les îles Goto sont aussi connues pour leurs danses rituelles d’Obon, qui diffèrent dans chaque localité. Omonde sur l’île de Saganoshima, Chankoko à Fukue, Oneonde à Tomie...
Arriver en été fut aussi l’occasion de profiter des longues journées ensoleillées de Goto : l’archipel des Goto se trouvant tout à l’ouest du Japon, le soleil s’y couche bien plus tard qu’a Tokyo ou Kyoto, compter une bonne heure et demie d’ensoleillement en plus ! L’occasion parfaite de profiter de la plage après une journée de travail en été. Un de mes endroits préférés pour me reposer le week-end est le petit café Hanaemi Kikuya, qui se trouve dans le parc de Gyogasaki et offre une vue paradisiaque sur la mer et la petite île de Tatekojima.
Etant amateur d’animation japonaise, et m’étant intéressé au Japon par ce biais comme beaucoup de français de mon âge, j’ai été très surpris d’apprendre que Goto abrite un musée en lien avec le fameux studio Ghibli : le musée Nizo Yamamoto, du nom d’un des principaux artistes de Ghibli, en charge des décors sur certaines oeuvres majeures comme Princesse Mononoké et Le Château dans le Ciel. Le musée abrite une collection de décors originaux ainsi qu’une série de peintures de Goto, les « cent vues de Goto ».
Un des autres atouts de Goto, en dehors de la plage de ses musées et de sa riche histoire, réside dans sa gastronomie : il y en a pour tous les gouts. Les îles Goto produisent toutes sortes de fruits de mer, huitres, oursins, langoustines et poissons, mais aussi boeuf, porc et poulet produits localement, shochu de patate douce primé au concours Kura Master de Paris, kankoro mochi à base de patate douce séchée, nouilles udon à l’huile de camélia, à la fois fines et fermes, qui fondent dans la bouche. Et les restaurants pour profiter de toutes ces spécialités ne manquent pas ! La ville principale de Fukue compte un nombre très importants de restaurants et autres bars et izakayas ou vous pourrez profiter de ces plats délicieux à des prix très doux. La qualité des sushi et des sashimi de Goto en particulier vont terriblement me manquer.
J’espère que vous aurez aussi le loisir d’en profiter, si vos voyages vous amènenent à Goto !
Article rédigé par Olivier, coordinateur des relations internationales de la ville de Goto, parti au Japon avec le Programme JET..
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